jeudi 23 janvier 2014

Les gens qu'on aime : Leadbelly




Si la longévité humaine était vraiment remarquable, Leadbelly fêterait aujourd'hui ses 129 ans, peinard. Il était né un 23 janvier, en 1885, en Louisiane. C'était un chanteur de blues, comme de bien entendu.

En plus d'avoir composé un bon nombre de morceaux qui illumineront les années 1960/ 1970, repris et réinterprétés par d'autres bien après sa mort, Leadbelly est le père du superbe Black Betty, repris et rendu fameux en 1970 par les Ram Jam, qui lui donnèrent un son et une énergie très rock. Leadbelly, lui, jouait sur une guitare à 12 cordes ou, comme sur Black Betty, chantait a capella en battant juste une pulsation. D'ailleurs, en écoutant cette chanson, essayez donc de battre la mesure comme lui...

vendredi 17 janvier 2014

Pierre Bergé, le thaïlandais




En ce moment, et depuis plusieurs semaines, la Thaïlande connaît de très grosses manifestations anti-gouvernementales. Lassée de la corruption et de l’impunité de ses élites, le peuple est dans la rue et fait ce qu’il peut faire : il gueule. Hier, au beau milieu d’une manifestation de plusieurs milliers de personnes, une bombe a explosé.
Une bombe au beau milieu d’un cortège de manifestants, quel meilleur hommage la Thaïlande pouvait-elle rendre à Pierre Bergé, humaniste, homme de gauche et précurseur français, qui a su montrer la voie à ce courageux pays pour le traitement des opposants et autres vermines ?


En ces temps de morosité et de perte de confiance, n’ayons pas peur de revendiquer l’excellence française et ses réalisations hors de nos frontières. Au-delà d’Airbus, de la fusée Ariane et des eaux minérales, la France exporte aussi un certain sens du pragmatisme humaniste.

Pierre Bergé, un modèle pour le Sud.

lundi 13 janvier 2014

Question récurrente


Les Français et l'ensemble des peuples du monde se réjouissent qu'une réponse claire soit enfin donnée à une question qui demeurait jusqu'ici suspendue à l'apparition d'un homme politique responsable et volontaire, ayant su mettre la puissance publique au service du droit, de la liberté et de sa carrière la justice.




vendredi 10 janvier 2014

Orientation haussière sur le marché du cul




Je me souviens de cette vieille blague de deux mecs qui se rencontrent dans un bar. Ils se mettent à discuter de choses et d’autres et à un moment, l’un d’eux pose une question purement théorique : pour mille euros, est-ce que vous vous feriez enculer ? Ça va pas la tête ? répond l’autre.
- Oui, mais pour dix mille euros, est-ce que vous feriez enculer ?
L’autre s’énerve : vous me prenez pour qui ? Je mange pas de ce pain-là !
- Ok, ok… mais pour cent mille euros ?
- Lâchez-moi avec ça, putain de merde, je suis pas une tante ! Je vous dis non, bordel !
- J’ai compris, excusez-moi, j’avais mal estimé la chose… j’ai compris que vous êtes un homme un vrai, et pas question de revenir là-dessus, ah, ha… Vous rebuvez quelque chose ?
- Je reprendrais bien un Cognac.
- Garçon, deux Cognacs ! Au fait, pour être vraiment sûr d’avoir bien compris, pour un million d’euros, vous vous feriez pas enculer ?
- Vous avez dit combien ?
Moralité : c’est pas les enculés qui manquent, c’est le financement.


samedi 4 janvier 2014

Emporté par la foule




Il y a quelques années, le Washington post a organisé une expérience dans les couloirs du métro. Un violoniste d’exception, Joshua Bell, beaucoup plus subtil que son nom pourrait le faire croire, s’y est pointé, habillé comme un musicien de rue, sans trop en faire néanmoins. Il a sorti son crin-crin (un Stradivarius coûtant 4 millions de dollars, oui QUATRE) et en a joué pendant ¾ d’heure, au milieu du flux des péquins. L’expérience se déroula dans une station fréquentée très majoritairement par des employés et des cadres travaillant dans les buildings alentours (administrations, centres de recherche, cabinets d’avocats, agences fédérales). Joshua Bell joua des airs choisis pour leur très haute qualité musicale, des sommets dans leur genre, Bach, Schubert, Massenet et consorts, des choses à la fois belles à entendre et particulièrement difficiles à interpréter. Une caméra cachée filma la scène.

Que croyez-vous qu’il arriva ? C’est une question que les gonzes du Washington post avaient préalablement posée à Leonard Slatkin, directeur de l’Orchestre symphonique national, qui paria que 35 à 40% des gens reconnaîtraient la qualité de la musique entendue, et que 75% prendraient un peu de temps pour s’arrêter et écouter.
Il n’en fut rien.

NKM- des-sans-abris



Après la déchéance de DSK...
Après la chute de Roselyne Bachelot...
Après l'agonie d'Ariel Sharon...



mercredi 1 janvier 2014

Bonne résolution pour 2014


"On comprend sans doute mieux la nature véritable de la désolation présente ("dans quelle sorte de monde nous vivons") en s'en remettant à ses seuls sens, plutôt qu'à des systèmes d'interprétation, tous déroutés, et qui n'apportent guère que des consolations : l'illusion d'une maîtrise, au moins intellectuelle. Se tenir ainsi à la perception sensible, s'y tenir sans pour autant en rester là, est de toute façon le passage obligé pour quiconque veut reconstruire son intelligence sur le tas, sans le filtre des représentations : c'est le début, forcément individuel, de toute désincarcération, d'aller réveiller au fond de soi la sensibilité atrophiée. Que cela soit d'abord douloureux, comme toute désintoxication, montre seulement sur quels ravages intimes repose l'apparente adaptation de tous."

René Riesel : Du progrès dans la domestication. Ed. de l'encyclopédie des nuisances. Paris. 2003.