samedi 5 avril 2014

Le baratin


Le métier politique n’est certes pas facile. Il faut faire face à de réelles difficultés, aux contraintes héritées, à l’opposition de toute sorte de gens, à l’incompréhension, à ses propres limites. Il faut faire face au mensonge qu’on est forcé de pratiquer, quoi qu’on dise. Il faut lutter contre les manœuvres des adversaires et les ambitions de ses amis. Toutes ces choses sont connues, et vieilles comme l’Histoire. Dans la démocratie moderne, en plus de tout cela, gouverner s’assortit aussi de la nécessité de baratiner.

« Gouvernement de combat ». L’expression est lâchée, elle restera. François Hollande invente lui-même les instruments de son dénigrement. Le Flan tend le flanc pour se faire battre. Il fait le boulot à la place des Guignols de l’info. C’est la mascotte des chansonniers. Avec lui, plus besoin de se creuser les méninges pour trouver une vanne, un bon mot : il galèje à la place des pitres. Gouvernement de combat… pourquoi pas Tortues ninja du redressement ? Pourquoi pas Légionnaires du plein emploi ? Pourquoi pas Poilus du renouveau et de la balance commerciale ? Pourquoi pas Conquistadors du vivre-ensemble ?